Alors que les critères du DPE ont déjà changé en 2023, celui-ci ne fait toujours pas l'unanimité auprès des professionnels de l'immobilier. Jugé trop flou, la méthode de calcul des classes énergétiques des logements pourrait ainsi être revue par le gouvernement dans les mois à venir.
Une récente étude réalisée par l'Institut Sapiens en Novembre 2023 a souligné les lacunes du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) pour les logements, incitant ainsi le Conseil national de l'habitat à presser le gouvernement pour des ajustements rapides. Ce système est critiqué, notamment par les professionnels de l'immobilier, pour sa fiabilité jugée assez faible. L'urgence est palpable car dès le 1er janvier 2025, les propriétaires de logements classés en performance énergétique G, la catégorie la moins performante, ne pourront plus conclure de nouveaux baux ou renouveler les existants. Ce changement affectera plus de 670 000 biens, ajoutant une contrainte supplémentaire à un marché locatif déjà tendu.
Selon les suggestions d'un rapport du Conseil national de l'habitat, une approche envisageable consisterait à instaurer des "coefficients de pondération" spécifiques prenant en considération les caractéristiques des "petits logements de moins de 30 mètres carrés". Le ministère du Logement a déjà admis la faisabilité de cette solution. Cependant, aucune décision définitive n'a encore été prise à ce sujet.
Une autre proposition évoquée concerne les habitations collectives. L'idée serait de donner la priorité au DPE de l'ensemble immobilier sur ceux des appartements individuels qui le composent. Ainsi, même si un appartement consomme beaucoup d'énergie, les propriétaires pourraient toujours le louer si l'immeuble est classé A, B, C ou D en matière de performance énergétique.
Une autre évolution déjà planifiée pour 2024 concerne le calendrier spécifiant l'interdiction progressive de la location des logements mal classés au DPE à partir du 1er janvier. Ce calendrier devra être présenté au moment de la signature d'un bail.
De plus, bien que le gouvernement ait décidé d'augmenter le budget de MaPrimeRénov’ de 1,6 milliard d'euros pour 2024,(voir notre article à ce sujet) le portant ainsi à un niveau record de 5 milliards d'euros, il est important de souligner que cette augmentation s'accompagne d'une modification du système de calcul des aides. Désormais, ce calcul dépendra de la classe énergétique du bien et dès le 1er janvier 2024, les ménages devront réaliser un DPE pour connaître le montant de leurs aides.
Révélée le 15 décembre par les Notaires de France, une étude montre que les écarts de prix entre les logements énergivores et ceux plus efficaces se sont creusés. Les maisons sont deux fois plus touchées que les appartements, avec jusqu'à 22 % d'écart en Aquitaine, 21 % dans le Grand Est et12 % en PACA. Les ventes de logements peu économes ont augmenté, représentant désormais 18 % du marché, une hausse de 7 points en deux ans. Les propriétaires cherchent à se débarrasser de leurs biens énergivores avant une possible baisse des prix imposée par la loi Climat et Résilience.
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