Bien que le crédit immobilier ait longtemps été réservé aux salariés en CDI, les choses sont en train de changer. Désormais, il est possible pour les salariés en CDD ou les intérimaires d’accéder à un prêt immobilier, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour de nombreux acheteurs. Cette évolution pourrait transformer le marché et faciliter l’accès à la propriété pour un plus grand nombre de personnes. La Team Silva vous en dit plus.
La banque CIC lance une nouvelle offre de prêt immobilier spécialement conçue pour les actifs qui ne sont pas en CDI. Ce prêt innovant permet de moduler les mensualités, à la hausse ou à la baisse, pendant quatre mois, afin de s’adapter aux variations de revenus des salariés en CDD, intérimaires ou travailleurs indépendants.
Traditionnellement, obtenir un prêt immobilier est plus facile pour les personnes en CDI, car les banques hésitent à prêter aux salariés sans contrat à durée indéterminée. Pourtant, ces derniers aspirent eux aussi à devenir propriétaires : 70 % des actifs non-CDI souhaitent accéder à la propriété, contre 78 % des salariés en CDI, selon une étude réalisée par l’Ifop pour le CIC*.
Pour les CDD, intérimaires, micro-entrepreneurs, saisonniers ou intermittents du spectacle, l’absence de CDI est souvent un frein majeur à l’obtention d’un crédit immobilier. En effet, seuls 42 % d’entre eux ont déjà sollicité un prêt immobilier, contre 60 % des salariés en CDI, d’après la même étude.
Afin de répondre à cette problématique, le CIC propose un prêt destiné à ses clients depuis au moins trois ans, avec la possibilité d’ajuster les remboursements selon leurs revenus. Les emprunteurs pourront ainsi augmenter ou diminuer leurs mensualités jusqu’à 50 % sur une période de 1 à 4 mois par an, en fonction de leur situation financière.
Pour obtenir ce prêt, des critères tels que "l’ancienneté dans l’emploi, l’évolution des revenus ou la capacité d’épargne" seront davantage pris en compte lors de la décision d’octroi.
"Au CIC, nous faisons la distinction entre rigueur et flexibilité", affirme Claude Koestner, directeur général délégué de la banque. "Avec le Prêt Immo Nouvelles Formes d’Emploi, nos conseillers auront désormais plus de marge de manœuvre pour évaluer la véritable capacité de remboursement de nos clients fidèles qui ne sont pas en CDI", ajoute-t-il.
Les ajustements temporaires des mensualités pourront être effectués sans frais ni justificatifs, avec l'accord du conseiller, et jusqu'à 10 fois au cours de la durée du prêt.
Cette nouvelle offre pourrait rapidement séduire un large public. "On constate un phénomène d’autocensure chez les personnes qui ne sont pas en CDI", observe François Legrand, directeur d’études à l’IFOP.
"Dans ce contexte, un prêt immobilier spécifiquement adapté à leur situation suscite un grand intérêt chez ces Français, avec 75 % d’entre eux se déclarant intéressés."
Bien entendu, ces ajustements des mensualités ont un impact sur la durée et le coût global du crédit. Prenons un exemple concret : pour un prêt de 250 000 euros sur 20 ans à un taux de 4 % (hors assurance obligatoire), l'emprunteur peut demander à réduire de moitié sa mensualité pendant quatre mois, passant ainsi de 1 515 à 757 euros. Cela permet de souffler en cas de baisse temporaire de revenus. En contrepartie, la durée du prêt s’allonge et son coût total augmente, car le capital est remboursé plus lentement. Dans cet exemple, la modulation entraîne un coût supplémentaire de 2 944 euros.
À l'inverse, si les revenus de l'emprunteur augmentent, il pourra choisir de rembourser plus rapidement pendant quelques mois, réduisant ainsi la durée du prêt et son coût total. Un simulateur, accessible directement via l’application, permet de visualiser l'impact de ces modulations sur le budget du client.
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